Paroisse de DOSSENHEIM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire de DOSSENHEIM – KOCHERSBERG

 

 

 

 

 

 

 

 

Situé sur une hauteur,

Dossenheim-Kochersberg (à ne pas confondre avec Dossenheim-sur-Zinsel)

est accessible par trois petites routes sinueuses

qui empruntent le tracé d’anciens chemins ruraux.

 

L’occupation du site est très ancienne.

Une station romaine a été découverte au lieu-dit Auf dem Waschweg,

le chemin du lavoir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La localité est mentionnée sous la dénomination Dozinheim en 1124,

puis sous celles de Dozenheim ou Tossenheim.

L’orthographe n’était pas le souci premier des scribes du Moyen Age.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A partir de 1512,

quelques années donc avant la sanglante Guerre des Paysans (1525),

la communauté villageoise est devenue un fief du prince-évêque de Strasbourg.

  
Du fait de cette appartenance,

Dossenheim n’a pas été touchée en 1 530  par la Réforme protestante.

 

Dossenheim a accédé au rang de paroisse-mère

dont dépendaient alors quelques villages des environs,

comme le montre une belle pierre tombale de 1629,

fixée contre le mur de l’église et dédiée à la mémoire de  Jean Schwartz,

recteur de Dossenheim, Wiwersheim, Quatzenheim, Offenheim et Kleinfrankenheim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dossenheim ne fut pas épargné par les vicissitudes de l’Histoire.

 

En 1569, les troupes du duc d’Aumale ont incendié le village,

 

et, en 1588,

les soldats du roi de Navarre détruisirent une ferme lors de leur passage.

 

La Guerre de Trente Ans, qui sévit ici surtout en 1621 et 1622,

ne laissa subsister que six fermes ; l’église elle-même fut détruite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La  Révolution  de  1789   toucha,  à son tour,  DOSSENHEIM,

qui fut particulièrement soumis aux perquisitions militaires

et aux luttes religieuses.

 

En août 1791, le despote sanguinaire Euloge Schneider fut nommé

curé constitutionnel (c’est-à-dire ayant adhéré aux idées révolutionnaires) ; devant l’hostilité des paroissiens de Dossenheim,

il dut fuir au bout de quelques jours.

Devenu Accusateur public pour le Bas-Rhin,

il promena sa guillotine dans le Kochersberg et fit tomber quelques têtes

de braves paysans restés fidèles à leurs convictions.

De son côté, le curé réfractaire, n’ayant pas renié la religion catholique romaine, vivait caché chez le laboureur Jacques Fix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remplaçant un lieu de culte beaucoup plus ancien,

l’église actuelle saints Pierre et Paul fut construite en 1781.

 

Au sommet du clocher

se trouvent une croix et une girouette représentant un coq.

Le chef de la basse-cour est censé saluer le soleil à son lever,

mais rappelle aussi que, selon les Ecritures,

saint Pierre a renié le Christ …trois fois avant le chant du coq.

 

 

 

 

 

 

 

Non loin de l’église,

une demeure bourgeoise, de plan rectangulaire et d’élévation symétrique,

est l’exemple type des presbytères construits au XVIIIe siècle.

 

Ici a vécu l’abbé Eck, curé de Dossenheim de 1896 à 1936,

appelé le Roi des abeilles, président des apiculteurs du Bas-Rhin

et secrétaire général de la Fédération nationale des Sociétés apicoles de France.