Paroisse de STUTZHEIM - OFFENHEIM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire  de  STUTZHEIM

 

 

 

 

 

 

 


Des tribus d’agriculteurs et d’éleveurs, venues de la région danubienne,

ont occupé le site dès la période rubanée (4.500 av. J.C.).

Au lieu-dit Hengstweg (chemin des étalons), des traces de leurs cabanes

et des poteries décorées de rubans (d’où le nom de la période)

ont été mises à jour en 1900 lors de la construction d’une voie de tramway.

 

D’importants vestiges romains sont, pour leur part, vraisemblablement,

à l’origine de la dénomination du village, car, selon certains historiens,

le préfixe Stutz provient du mot latin statio, lieu d’arrêt ou relais.

Une collection de fers à cheval d’origine romaine, trouvée sur place,

conforte cette hypothèse.

 

 

 

 

 

 

 

 


La vocation agricole s’est confirmée au Moyen Age.
La lointaine abbaye de Schwarzach, en Pays de Bade,
y possédait alors une ferme seigneuriale,
de même qu’un moulin sur la Souffel, vendu en l’an 1 400.

 

 

 

 

 

 

 

 


Du Moyen Age à la Révolution de 1789,
la communauté villageoise était la propriété des barons de Wangen,
restés catholiques au moment de la Réforme.

Longtemps filiale de Dingsheim,
la paroisse est devenue autonome en 1727.

 

 

 

 

 

 

 

 


L’église médiévale, devenue trop petite et en mauvais état,
fut démolie en 1867 et remplacée par l’édifice actuel, de style néo-gothique.

Le maître-autel baroque, avec son tabernacle de style Louis XIV,

provient de l’église de Bernardswiller et fut acquis par la paroisse en 1868.

Sur deux panneaux, l’alpha et l’oméga font référence au texte

de l’Apocalypse selon lequel le Christ est le commencement et la fin.

Les anges, agenouillés de part et d’autre du tabernacle,

rappellent ceux qui entouraient l’Arche d’alliance de l’Ancien Testament.

 

Les vitraux du chœur représentent la Visitation de la Vierge

et les deux patrons de l’église, saint Pierre et saint Paul.

Le culte des Princes de l’église était répandu par les moines bénédictins,

dont ceux de l’abbaye de Schwarzach.

 

 

 

 

 

 

 

 


Les autels latéraux sont consacrés à saint Joseph et à Notre-Dame ;

ils proviennent de l’église de Zillisheim.

 

 

 

 

 

 

 

 


Les deux tableaux qui ornent le chœur

proviennent d’une ancienne chapelle construite en 1699

et démolie en 1956.

L’un représente saint Michel terrassant Satan, l’ange déchu.

L’autre est une représentation de sainte Apolline, vierge martyre

d’Alexandrie qui se serait jetée elle-même dans les flammes en l’an 249 ;

en la frappant au visage, ses bourreaux lui auraient cassé les dents.

En souvenir de ce supplice, sainte Apolline était invoquée

pour le soulagement des maux de dents.

On la représente d’ailleurs avec la palme du martyre et une pince.

Elle est la patronne des dentistes.

 

 

 

 

 

 

 

 


Situé sur la voie royale Paris-Strasbourg,

le village de Stutzheim est devenu en 1682 le siège d’un relais de poste,

où les diligences et autres voitures de poste s’arrêtaient

pour laisser monter ou descendre les voyageurs,

mais aussi pour changer d’attelage

afin de parcourir une nouvelle étape  avec des chevaux frais.

En 1784, le maître de poste était encore un homme fortuné :

son établissement comptait 26 chevaux et poulains.

Mais, le trafic a pratiquement cessé vers 1807

avec la construction d’un nouveau relais à Ittenheim,

sur la nouvelle route impériale (actuelle RN 4).

 

 

 

 

 

 

 

 


De nouveaux moyens de transport sont apparus à la fin du XIXe siècle.

Stutzheim a obtenu en 1887 une station du tramway

de la ligne Strasbourg-Truchtersheim,

ainsi qu’une gare aux marchandises,

notamment affectée au chargement des betteraves sucrières

destinées à la Sucrerie-raffinerie d’Erstein.

 

 

 

 

 

 

 

 


Le développement de cette culture a été encouragée par Michel Quirin,

alors maire de Stutzheim et ancien député au Parlement allemand à Berlin.

Ce précurseur en matière agricole a fait construire en 1890,

à la sortie de la localité, une ferme-modèle

consacrée également à l’élevage et à la production laitière.

Sous son impulsion,

le ban communal a fait l’objet d’un remembrement rural

qui fut la première opération de ce type dans la Terre d’empire

d’Alsace-Lorraine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire  d’ OFFENHEIM

 

 

 

 

 

 

 


Le nom d’OFFENHEIM apparaît, sous sa forme actuelle, dès l’an 742,
dans un acte de donation de terres
en faveur de l’abbaye bénédictine de Wissembourg.
Au vu de découvertes faites en Pays de Bade sur un site appelé,
au Moyen Age,  Monasterium Offoniswilari,
les historiens mettent le préfixe Offen
en lien avec le nom d’un moine irlandais, appelé Offo.
Ce religieux a fondé une abbaye près de Schuttern
au temps du roi Dagobert.
Vénéré dans divers lieux de la plaine du Rhin,
son nom serait à l’origine des toponymes Offenburg, Offendorf,
Offenbach, Offenheim près de Worms et Offenheim dans le Kochersberg.

 

 

 

 

 

 

 

 


OFFENHEIM n’a jamais connu le statut d’une paroisse autonome.
Successivement filiale de Dossenheim, puis de Behlenheim,
le village a été rattaché à Stutzheim en 1788,
selon un décret du cardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg.
Par la suite,
la commune a aussi fusionnée avec celle de Stutzheim en 1976.

 

 

 

 

 

 

 

 


Des traces d’un ancien dispositif de défense restent visibles à Offenheim.
Le clocher, construit en briques au XIIe siècle, était, de toute évidence,
avec ses meurtrières, une tour de garde et de refuge
en cas de péril ou d’invasion.

Une carte géographique de 1760 montre que le village avait la forme
d’un pentagone (figure régulière à cinq côtés), avec le clocher au centre
et un calvaire à chaque extrémité en guise de protection.
En outre, les actes notariés du XVIIIe siècle citent encore le Dorfgraben,
fossé de défense entourant le village
et comportant sans doute une levée de terre servant de rempart.
Le mur extérieur d’une ancienne grange est encore munie de canonnières.

 

 

 

 

 

 

 

 


Le chœur et la nef de l’église datent de 1789 ;
l’édifice abrite des autels de la fin du XVIIIe siècle
et un tableau représentant saint Arbogast,
l’un des premiers évêques de Strasbourg vers 550.

 

 

 

 

 

 

 

 


Sur le parvis de l’église se trouvent deux monuments :
un calvaire élevé à la mémoire d’un habitant du village
décédé accidentellement en 1795 
et le Monument aux morts dédié aux victimes militaires des deux guerres mondiales.

Dans le cimetière qui entoure l’église,
une famille a fait placer vers 1855 un Mont des oliviers ;

quatre statues en grès et grandeur nature

évoquent un épisode de l’Evangile, le jeudi saint.

Autour du Christ en prière dorment ses disciples Pierre, Jacques et Jean.

 

 

 

 

 

 

 

 


Non loin du lieu de culte, plusieurs grandes fermes des XVIIe et XVIIIe siècles 
se répartissent de façon harmonieuse;
elles sont le reflet d’une période de paix et de prospérité économique.

 

 

 

 

 

 

 

 


Aujourd’hui, l’agriculture est plus particulièrement orientée
vers la production de maïs, de tabac, de houblon et de betteraves à sucre.
L’élevage a totalement disparu ;
dans les années 1960-80, de nombreux producteurs de lait
venaient encore, deux fois par jour, apporter leur production
à la centrale de collecte, le Melich-Hiesel,
lieu de rencontre et de discussion.
Ce bâtiment, qui existe encore, avait abrité, jusqu’en 1956,
les transformateurs électriques qui alimentaient la ligne du tramway
Strasbourg-Truchtersheim.