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Le sacrement de la Confirmation
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Celle ou celui qui
reçoit le sacrement de la Confirmation
vit, pour ce qui le concerne,
l’expérience que les Apôtres ont fait le jour de la Pentecôte :
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Ce jour là, les Apôtres s’étaient enfermés dans une
pièce,
ils ne voulaient pas sortir dehors,
parce qu’ils avaient peur
de ce que ‘’les gens’’
penseraient d’eux :
sûr, on se moquerait d’eux,
et peut-être même qu’on les bousculerait, qu’on les chahuterait,
qu’on leur ferait du mal,
peut-être même qu’on les tuerait.
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Nous aussi, parfois,
même si nous avons en nous le désir sincère de faire le bien,
de faire du bien à ceux qui sont, de près ou de loin, à côté de nous,
nous restons enfermés dans nos traditions, dans nos certitudes,
Nous ne voulons pas
sortir hors des habitudes,
sortir de ce qui est ‘’socialement ou politiquement correct’’
parce que nous avons peur,
peur de ce que ‘’les gens’’
pourraient penser de nous :
sûr, on se moquera de nous, on nous
traitera ‘’d’illuminé’’, d’utopiste,
peut-être même qu’on nous bousculera, qu’on nous chahutera,
qu’on nous fera du mal, d’une façon ou d’une autre.
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’’ Lorsque s’est accomplie la Pentecôte,
les Apôtres étaient réunis dans le
même endroit
quand, provenant du ciel, un bruit soudain,
semblable au passage d’un vent violent,
a envahi la maison où ils se trouvaient.
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Ils ont vu
des sortes de langues de feu se répartir
et se poser sur chacun d’entre eux.
Tous, à ce moment,
comblés du Souffle saint,
ont parlé
selon que le Souffle leur donnait à dire,
dans des langues étrangères.’’
Actes
des Apôtres, chapitre 2
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Alors, ils n’avaient plus peur.
Alors, ils sont sortis dans les rues,
ils se sont mis à parler des grandeurs de Dieu,
et chacun les comprenait, quelle que soit sa langue.
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Le jour où nous recevons le sacrement de la Confirmation,
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la main de l’Evêque
se pose sur chacun de nous.
Alors, à partir de ce moment,
nous sommes comblés du Souffle saint.
Alors, nous n’avons plus peur,
de sortir de ce qui est
‘’socialement ou politiquement correct’’
de ce que ‘’les gens’’
pourraient penser de nous.
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Alors, nous sortons dans les
rues,
et nous n’avons plus peur de dire, à temps et à contre-temps,
que ce qui rend heureux l’être
humain que nous sommes,
ce ne sont ni l’argent, ni la puissance, ni la beauté, ni même la
santé ;
que ce qui rend heureux l’être
humain que nous sommes,
c’est sa capacité à aimer,
c’est-à-dire en toutes circonstances, d’une façon ou d’une autre,
à faire à celui qui est proche de moi
ce que j’aimerais bien que l’on me fasse, à moi.
Alors, nous n’avons plus peur,
non seulement de le dire,
mais aussi, et surtout, de le vivre.
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Chers parents, le 16 mai
2006
Votre
fils ou votre
fille est né(e)
en 1993,
et
souhaite se préparer
à la confirmation en 2008
(avec
l’étape de la
profession de foi
en 2007 ).
C’est
une démarche importante.
A une époque
matérialiste à l’excès,
elle est peut-être le signe encourageant, qu’il y a
aussi chez
les jeunes, soutenus par leurs
parents, des "chercheurs de
sens".
Nous les accompagnerons sur un bout du chemin pour, selon l’expression du Père Bruno
Chenu,
les aider à "puiser dans la Parole de Dieu et les sacrements du
Christ l’énergie pour sans
cesse repartir dans l’action quotidienne avec tous
les hommes de
bonne volonté".
Pour faire connaissance et vous exposer le déroulement de la
démarche, nous
vous invitons à une réunion de préparation de la rentrée avec le curé de votre
communauté et des animateurs du
parcours.
INFORMATIONS
pour les parents
JEUDI 22 juin 2006
à 20 h 15, au
presbytère de DINGSHEIM
(à droite de l’église)
ASPECTS PRATIQUES :
merci de rapporter
la feuille d’inscription,
4 enveloppes timbrées à votre
adresse
et 15 Euros à l’ordre de la
« mense curiale »
(soit 3, 50 € de participation aux frais des
temps fort et 11,50 € pour
le livre d’accompagnement qui les suivra pendant les 2 années
Au cours de l’année, des temps
de rencontre, de débats, de conférences seront proposés aux adultes : aux
accompagnateurs et à vous, parents des jeunes.
Ils permettront
avec la présence de notre curé-doyen,
ainsi que d'intervenants extérieurs,
d’aborder certains thèmes qui nous interpellent, de nous
exprimer,
d’échanger nos réflexions et expériences et ainsi de nous
enrichir pour mieux accompagner les
jeunes.
Nous serons
heureux de vous
rencontrer, à bientôt
Amicalement et
fraternellement.
Le curé
et l'équipe des
animateurs
Contact: Sylvie AHUIR -coopératrice à la pastorale
des jeunes-
11 Rue des prés
fleuris 67370 BERSTETT
Tél : 03
90 29 42 77 portable :
06 12 78 22 02
adresse
internet : ahuir.sylvie@wanadoo.fr
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Dans notre communauté
de paroisses ‘’les portes du Kochersberg’’,
les personnes qui accompagnent les jeunes
dans leur cheminement vers la
Confirmation sont :
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au niveau du secteur de
GRIESHEIM sur SOUFFEL – PFULGRIESHEIM,
DINGSHEIM
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Charles MENGUS,
Mme HASSON,
Joseph HABER
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au niveau du secteur de
STUTZHEIM–OFFENHEIM,
WIWERSHEIM, DOSSENHEIM
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Marie
MILLET
Monique WERNERT
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au niveau de la
Communauté de communes
de l’ ACKERLAND
(HURTIGHEIM, ITTENHEIM, HANDSCHUHEIM,
FURDENHEIM, QUATZENHEIM)
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Anne-Raphaëlle
CLAUSS
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Au niveau du doyenné du
Kochersberg, qui regroupe
la communauté de paroisses du Kochersberg
et la communauté de paroisses ‘’les portes du Kochesberg’’,
Sylvie AHUIR, de Berstett,
(téléphone : 03 90 29 42 77 Courriel : ahuir.sylvie@wanadoo.fr
est la coopératrice de
la pastorale chargée de la pastorale des jeunes.
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Le sacrement de la Confirmation :
ce qu’en dit
le Catéchisme de l’Eglise Catholique
(2ème section,
chapitre 1er, article 2)
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1285
Avec le Baptême et l’Eucharistie, le sacrement de la Confirmation
constitue l’ensemble des "sacrements de l’initiation chrétienne",
dont l’unité doit être sauvegardée.
Il faut donc expliquer aux fidèles que la réception de ce sacrement est
nécessaire à l’accomplissement de la grâce baptismale (cf. OCf
prænotanda 1).
En effet, "par le sacrement de Confirmation,
le lien des baptisés avec l’église est rendu plus parfait,
ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit Saint
et obligés ainsi plus strictement à répandre et à défendre la foi
par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ" (LG
11 ; cf. OCf prænotanda 2).
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1 .
La confirmation dans l’économie du salut
1286
Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont annoncé
que l’Esprit du Seigneur reposerait sur le Messie espéré (cf. Is
11, 2)
en vue de sa mission de salut (cf. Lc
4, 16-22 ; Is 61, 1).
La descente de l’Esprit Saint sur Jésus lors de son baptême par Jean
fut le signe que c’était Lui qui devait venir, qu’il était le Messie, le Fils
de Dieu
(cf. Mt 3, 13-17 ; Jn 1, 33-34).
Conçu de l’Esprit Saint, toute sa vie et toute sa mission se réalisent
en une communion totale avec l’Esprit Saint que le Père lui donne "sans
mesure"
(Jn 3, 34).
1287
Or, cette plénitude de l’Esprit
ne devait pas rester uniquement celle du Messie,
elle devait être communiquée à tout le peuple messianique (cf. Ez
36, 25-27 ; Jl 3, 1-2).
A plusieurs reprises le Christ a
promis cette effusion de l’Esprit
(cf. Lc 12, 12 ; Jn 3, 5-8 ; 7, 37-39 ; 16, 7-15 ;
Ac 1, 8),
promesse qu’il a réalisée d’abord le jour de Pâques (Jn 20,
22)
et ensuite, de manière plus éclatante le jour de la Pentecôte (cf. Ac
2, 1-4).
Remplis de l’Esprit Saint, les apôtres commencent
à proclamer "les merveilles de Dieu"
(Ac 2, 11)
et Pierre de déclarer que cette
effusion de l’Esprit est le signe des temps messianiques
(cf. Ac 2, 17-18).
Ceux qui ont alors cru à la prédication apostolique et qui se sont fait
baptiser,
ont à leur tour reçu le don du Saint-Esprit (cf. Ac
2, 38).
1288
"Depuis ce temps, les apôtres,
pour accomplir la volonté du Christ,
communiquèrent aux néophytes, par l’imposition des mains,
le don de l’Esprit qui porte à son achèvement la grâce du Baptême
(cf. Ac 8, 15-17 ; 19, 5-6).
C’est pourquoi dans l’épître aux Hébreux, prend place,
parmi les éléments de la première instruction chrétienne,
la doctrine sur les Baptêmes et aussi sur l’imposition des mains (cf. He
6, 2).
L’imposition des mains est à bon droit reconnue par la tradition
catholique
comme l’origine du sacrement de la Confirmation
qui perpétue, en quelque sorte, dans l’église, la grâce de la
Pentecôte"
(Paul VI, const. ap. "Divinæ consortium naturæ").
1289
Très tôt, pour mieux signifier le don du Saint-Esprit,
s’est ajoutée à l’imposition des mains une onction d’huile parfumée (chrême).
Cette onction illustre le nom de "chrétien" qui signifie
"oint"
et qui tire son origine de celui du Christ lui même,
lui que "Dieu a oint de l’Esprit Saint" (Ac 10,
38).
Et ce rite d’onction existe jusqu’à nos jours, tant en Orient qu’en Occident.
C’est pourquoi, en Orient, on appelle ce sacrement chrismation, onction de
chrême,
ou myron, ce qui signifie "chrême".
En Occident le nom de Confirmation suggère que ce sacrement
à la fois confirme le baptême et affermit la grâce baptismale.
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Deux traditions : l’Orient et l’Occident
1290
Aux premiers siècles,
la Confirmation constitue généralement une unique célébration avec le Baptême,
formant avec celui-ci, selon l’expression de S. Cyprien, un "sacrement
double".
Parmi d’autres raisons,
la multiplication des Baptêmes d’enfants, et ce en tout temps de l’année,
et la multiplication des paroisses (rurales), agrandissant les diocèses,
ne permettent plus la présence de l’évêque à toutes les célébrations
baptismales.
En Occident, parce que l’on désire réserver à l’évêque l’achèvement du
Baptême,
s’instaure la séparation temporelle des deux sacrements.
L’Orient a gardé unis les deux sacrements,
si bien que la confirmation est donnée par le prêtre qui baptise.
Celui-ci cependant ne peut le faire qu’avec le "myron" consacré par
un évêque
(cf. CCEO, can. 695, 1 ; 696, 1).
1291
Une coutume de l’église de Rome a facilité
le développement de la pratique occidentale, grâce à une double
onction au saint chrême après le Baptême :
accomplie déjà par le prêtre sur le néophyte, au sortir du bain baptismal,
elle est achevée par une deuxième onction faite par l’évêque
sur le front de chacun des nouveaux baptisés (cf. S. Hippolyte, trad.
ap. 21).
La première onction au saint chrême, celle que donne le prêtre,
est restée rattachée au rite baptismal ; elle signifie la participation
du baptisé
aux fonctions prophétique, sacerdotale et royale du Christ.
Si le Baptême est conféré à un adulte, il n’y a qu’une onction
postbaptismale :
celle de la Confirmation.
1292
La pratique des églises d’Orient souligne davantage l’unité de l’initiation
chrétienne.
Celle de l’église latine exprime plus nettement
la communion du nouveau chrétien avec son évêque,
garant et serviteur de l’unité de son église, de sa catholicité et de son
apostolicité,
et par là, le lien avec les origines apostoliques de l’église du Christ.
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2.
Les signes et le rite de la Confirmation
1293
Dans le rite de ce sacrement,
il convient de considérer le signe de l’onction et ce que l’onction désigne
et imprime :
le sceau spirituel.
L’onction, dans la symbolique biblique et
antique, est riche de nombreuses significations : l’huile est
signe d’abondance (cf. Dt 11, 14 etc.) et de joie (cf. Ps
23, 5 ; 104, 15),
elle purifie (onction avant et après le bain)
et elle rend souple (l’onction des athlètes et des lutteurs) ;
elle est signe de guérison, puisqu’elle
adoucit les contusions et les plaies (cf.
Is 1, 6 ; Lc 10, 34) et elle rend rayonnant de beauté, de santé et de
force.
1294
Toutes ces significations de l’onction d’huile se retrouvent dans la vie
sacramentelle.
L’onction avant le Baptême avec l’huile
des catéchumènes signifie purification et fortification ;
l’onction des malades exprime la guérison et le réconfort.
L’onction du saint chrême après le Baptême, dans la Confirmation et dans
l’Ordination,
est le signe d’une consécration.
Par la Confirmation, les chrétiens, c’est-à-dire ceux qui sont oints,
participent davantage à la mission de Jésus-Christ
et à la plénitude de l’Esprit Saint dont Il est comblé,
afin que toute leur vie dégage " la bonne odeur du Christ" (cf. 2 Co
2, 15).
1295
Par cette onction, le confirmand reçoit "la marque ", le sceau
de l’Esprit Saint.
Le sceau est le symbole de la personne (cf. Gn 38, 18 ; Ct
8, 6),
signe de son autorité (cf. Gn 41, 42), de sa propriété sur un objet (cf. Dt
32, 34)
- c’est ainsi que l’on marquait les soldats du sceau de leur chef
et aussi les esclaves de celui de leur maître - ;
il authentifie un acte juridique (cf. 1 R 21, 8) ou un
document (cf. Jr 32, 10)
et le rend éventuellement secret (cf. Is 29, 11).
1296
Le Christ lui-même se déclare marqué du sceau de son Père (cf. Jn
6, 27).
Le chrétien, lui aussi, est marqué d’un sceau :
"Celui qui nous affermit avec vous dans le Christ et qui nous a donné
l’onction,
c’est Dieu, Lui qui nous a marqués de son sceau et a mis dans nos coeurs
les arrhes de l’Esprit" (2 Co 1, 22 ; cf. Ep 1, 13 ; 4,30).
Ce sceau de l’Esprit Saint, marque
l’appartenance totale au Christ,
la mise à son service pour toujours,
mais aussi la promesse de la protection
divine dans la grande épreuve eschatologique
(cf. Ap 7, 2-3 ;
9, 4 ; Ez 9, 4-6).
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La célébration de la Confirmation
1297
Un moment important qui précède la célébration de la Confirmation,
mais qui, d’une certaine façon, en fait partie, est la consécration du saint
chrême.
C’est l’évêque qui, le Jeudi Saint, au cours de la Messe chrismale,
consacre le saint chrême pour tout son diocèse.
Dans les églises d’Orient, cette consécration est même réservée au
Patriarche :
La liturgie d’Antioche exprime ainsi
l’épiclèse de la consécration du saint chrême (myron) :
"[Père .... envoie ton Esprit Saint] sur nous et sur cette huile qui est
devant nous
et consacre-la, afin qu’elle soit pour tous ceux qui en seront oints et
marqués :
myron saint, myron sacerdotal, myron
royal, onction d’allégresse,
le vêtement de la lumière, le manteau du salut, le don spirituel,
la sanctification des âmes et des corps, le bonheur impérissable, le sceau
indélébile,
le bouclier de la foi et le casque terrible contre toutes les oeuvres de
l’Adversaire"
(Pontificale iuxta ritum Ecclesiae Syrorum Occidentalium
id est Antiochiae, Pars I, Versio latina, polyglotte Vaticane 1941 p. 36-37).
1298
Lorsque la Confirmation est célébrée séparément du Baptême,
comme c’est le cas dans le rite romain,
la liturgie du sacrement commence par le renouvellement des promesses du
Baptême
et par la profession de foi des confirmands.
Ainsi il apparaît clairement que la Confirmation se situe dans la suite du
Baptême. Lorsqu’un adulte est baptisé,
il reçoit immédiatement la Confirmation et participe à l’Eucharistie (cf. CIC,
can. 866).
1299
Dans le rite romain, l’évêque étend les mains sur l’ensemble des
confirmands,
geste qui, depuis le temps des apôtres, est le signe du don de l’Esprit.
Et l’évêque d’invoquer l’effusion de l’Esprit :
"Dieu très bon, Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur,
regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains :
par le Baptême, tu les as libérés du péché,
tu les as fait renaître de l’eau et de l’Esprit.
Comme tu l’as promis, répands maintenant sur eux ton Esprit Saint ;
donne-leur en plénitude l’Esprit qui reposait sur ton Fils Jésus :
esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et d’affection filiale ;
remplis-les de l’esprit de la crainte de Dieu.
Par le Christ, notre Seigneur" (Ordo
confirmationis, 25, polyglotte Vaticane 1973, p. 26).
1300
Suit le rite essentiel du sacrement. Dans le rite latin,
"le sacrement de Confirmation est
conféré par l’onction du saint chrême sur le front,
faite en imposant la main, et par ces paroles :
‘’Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu" (Paul VI, const. ap. Divinæ consortium naturæ).
Dans les églises orientales de rite byzantin, l’onction du myron se
fait,
après une prière d’Epiclèse, sur les parties les plus significatives du
corps :
le front, les yeux, les narines, les
oreilles, les lèvres, la poitrine, le dos, les mains et les pieds ;
chaque onction étant accompagnée de la formule : "Sfragiz dwreaz
Pneumatoz Agiou" ("Signaculum doni Spiritus Sancti",
"Sceau du don de lEsprit-Saint"
[Rituale per le Chiese orientali di rito bizantino in lingua greca,
Pars 1, Vatican 1954 p. 36]).
1301
Le baiser de paix qui achève le rite du sacrement signifie
et manifeste la communion ecclésiale avec l’évêque et avec tous les fidèles
(cf. S. Hippolyte, trad. ap. 21).
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3.
Les effets de la Confirmation
1302
Il ressort de la célébration que
l’effet du sacrement de Confirmation est l’effusion spéciale de l’Esprit
Saint,
comme elle fut accordée jadis aux Apôtres au jour de la Pentecôte.
1303
De ce fait,
la Confirmation apporte croissance et
approfondissement de la grâce baptismale :
elle
nous enracine plus profondément dans la filiation divine qui nous fait dire
"Abba, Père" (Rm 8,
15) ;
elle
nous unit plus fermement au Christ ;
elle
augmente en nous les dons de l’Esprit Saint ;
elle
rend notre lien avec l’église plus parfait (cf. LG 11) ;
elle
nous accorde une force spéciale de l’Esprit Saint
pour répandre et défendre la foi par la parole et par l’action
en vrais témoins du Christ,
pour confesser vaillamment le nom du Christ
et pour ne jamais éprouver de la honte à l’égard de la croix (cf. DS
1319 ; LG 11 ; 12) :
Rappelle donc que tu as reçu le signe spirituel,
l’Esprit de sagesse et d’intelligence, l’Esprit de conseil et de force,
l’Esprit de connaissance et de piété, l’Esprit de la sainte crainte,
et garde ce que tu as reçu.
Dieu le Père t’a marqué de son signe,
le Christ Seigneur t’a confirmé et il
a mis en ton coeur le gage de l’Esprit
(S. Ambroise, myst. 7, 42 : PL 16, 402-403).
1304
Comme le Baptême dont elle est
l’achèvement, la Confirmation est donnée une seule fois. La
Confirmation imprime en effet dans l’âme une marque spirituelle indélébile,
le "caractère" (cf. DS 1609), qui est le signe de ce que
Jésus-Christ a marqué un chrétien
du sceau de son Esprit en le revêtant de la force d’en haut pour qu’il soit
son témoin
(cf. Lc 24, 48-49).
1305
Le "caractère" perfectionne le sacerdoce commun des fidèles, reçu
dans le Baptême,
et "le confirmé reçoit la puissance de confesser la foi du Christ
publiquement,
et comme en vertu d’une charge" (S. Thomas d’A., s. th. 3, 72,
5, ad 2).
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4. Qui peut recevoir ce sacrement ?
1306
Tout baptisé non encore confirmé
peut et doit recevoir le sacrement de la Confirmation (cf. CIC,
can. 889, § 1).
Puisque Baptême, Confirmation et Eucharistie forment une unité, il s’en suit
que
"les fidèles sont tenus par l’obligation de recevoir ce sacrement en
temps opportun"
(CIC, can. 890), car sans la Confirmation et l’Eucharistie, le
sacrement du Baptême est,
certes, valide et efficace, mais l’initiation chrétienne reste inachevée.
1307
La coutume latine, depuis des siècles, indique " l’âge de la
discrétion"
comme point de référence pour recevoir la Confirmation.
En danger de mort, on doit cependant confirmer les enfants
même s’ils n’ont pas encore atteint l’âge de la discrétion (cf. CIC,
can. 891 ; 883, 3).
1308
Si l’on parle parfois de la Confirmation
comme du "sacrement de la maturité chrétienne",
il ne faudrait pas pour autant
confondre l’âge adulte de la foi avec l’âge adulte de la croissance naturelle,
ni oublier que la grâce baptismale est une grâce d’élection gratuite et
imméritée
qui n’a pas besoin d’une "ratification" pour devenir effective.
S. Thomas le rappelle :
L’âge du corps ne constitue pas un préjudice pour l’âme. Ainsi, même dans l’enfance,
l’homme peut recevoir la perfection
de l’âge spirituel dont parle la Sagesse (4, 8) :
‘La vieillesse honorable n’est pas
celle que donnent de longs jours,
elle ne se mesure pas au nombre des années’.
C’est ainsi que de nombreux enfants, grâce
à la force du Saint-Esprit qu’ils avaient reçue, ont lutté
courageusement et jusqu’au sang pour le Christ (Thomas
d’A., s. th. 3, 72, 8, ad 2).
1309
La préparation à la Confirmation doit viser à conduire le chrétien
vers une union plus intime au Christ,
vers une familiarité plus vive avec l’Esprit Saint, son action, ses dons et
ses appels,
afin de pouvoir mieux assumer les responsabilités apostoliques de la vie
chrétienne.
Par là, la catéchèse de la confirmation s’efforcera d’éveiller le sens
de l’appartenance
à l’église de Jésus-Christ, tant à l’église universelle qu’à la communauté
paroissiale.
Cette dernière porte une responsabilité
particulière dans la préparation des confirmands (cf. OCf
prænotanda 3).
1310
Pour recevoir la Confirmation il faut être en état de grâce.
Il convient de recourir au sacrement de Pénitence pour être purifié
en vue du don du Saint-Esprit.
Une prière plus intense doit préparer à recevoir avec docilité et
disponibilité
la force et les grâces du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14).
1311
Pour la Confirmation, comme pour le Baptême,
il convient que les candidats cherchent l’aide spirituelle d’un parrain ou
d’une marraine.
Il convient qu’il soit le même que pour le Baptême
pour bien marquer l’unité des deux
sacrements (cf. OCf prænotanda 5 ;
6 ; CIC, can. 893, § 1. 2).
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5. Le ministre de la Confirmation
1312
Le ministre originaire de la Confirmation est l’évêque (LG 26).
En Orient, c’est ordinairement le prêtre qui baptise
qui donne aussi immédiatement la Confirmation dans une seule et même
célébration.
Il le fait cependant avec le saint chrême consacré par le patriarche ou
l’évêque,
ce qui exprime l’unité apostolique de l’église
dont les liens sont renforcés par le sacrement de Confirmation.
Dans l’église latine, on applique la même discipline dans les baptêmes
d’adultes
ou lorsqu’est admis à la pleine communion avec l’église
un baptisé d’une autre communauté chrétienne
qui n’a pas validement le sacrement de confirmation (cf. CIC,
can. 883, § 2).
1313
Dans le rite latin, le ministre ordinaire de la Confirmation est
l’évêque (cf. CIC, can. 882). Même si l’évêque peut, en cas
de nécessité, concéder la faculté à des prêtres
d’administrer la Confirmation (CIC, can. 884, § 2), il convient qu’il la
confère lui-même,
n’oubliant pas que c’est pour cette raison que la célébration de la
Confirmation
a été temporellement séparée du Baptême.
Les évêques sont les successeurs des apôtres,
ils ont reçu la plénitude du sacrement de l’ordre.
L’administration de ce sacrement par eux marque bien qu’il a pour effet
d’unir ceux qui le reçoivent plus étroitement
à l’église, à ses origines apostoliques et à sa mission de témoigner du
Christ.
1314
Si un chrétien est en danger de mort, tout prêtre peut lui donner la Confirmation
(cf. CIC, can. 883, § 3).
En effet, l’église veut qu’aucun de ses enfants, même tout petit, ne sorte de
ce monde
sans avoir été parfait par l’Esprit
Saint avec le don de la plénitude du Christ.
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En bref
1315
"Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu,
les Apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean.
Ceux-ci descendirent donc chez les Samaritains et prièrent pour eux,
afin que l’Esprit Saint leur fût donné.
Car il n’était encore tombé sur aucun d’eux ;
ils avaient seulement été baptisés au
nom du Seigneur Jésus.
Alors Pierre et Jean se mirent à leur imposer les mains
et ils recevaient l’Esprit Saint" (Ac 8, 14-17).
1316
La Confirmation parfait la grâce baptismale ;
elle est le sacrement qui donne l’Esprit Saint
pour nous enraciner plus profondément dans la filiation divine,
nous incorporer plus fermement au Christ,
rendre plus solide notre lien avec l’église,
nous associer davantage à sa mission
et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne
par la parole accompagnée des
oeuvres.
1317
La Confirmation, comme le Baptême,
imprime dans l’âme du chrétien un
signe spirituel ou caractère indélébile ;
c’est pourquoi on ne peut recevoir ce
sacrement qu’une seule fois dans la vie.
1318
En Orient, ce sacrement est administré immédiatement après le
Baptême ;
il est suivi de la participation à
l’Eucharistie,
tradition qui met en relief l’unité
des trois sacrements de l’initiation chrétienne.
Dans l’église latine on administre ce
sacrement lorsque l’âge de raison est atteint, et on
en réserve ordinairement la célébration à l’évêque,
signifiant ainsi que ce sacrement affermit le lien ecclésial.
1319
Un candidat pour la Confirmation qui a
atteint l’âge de raison doit professer la foi, être en état de grâce,
avoir l’intention de recevoir le sacrement
et être préparé à assumer son rôle de disciple et de témoin du Christ,
dans la communauté ecclésiale et dans les affaires temporelles.
1320
Le rite essentiel de la Confirmation
est l’onction avec le saint chrême sur le front du baptisé
(en Orient également sur d’autres organes des sens),
avec l’imposition de la main du ministre et les paroles :
"Reçois la marque du don de
l’Esprit Saint’’ , dans le rite romain,
"Sceau du don de l’Esprit Saint", dans le rite byzantin.
1321
Lorsque la Confirmation est célébrée séparément du Baptême,
son lien avec le Baptême est exprimé entre autres par le renouvellement
des engagements baptismaux.
La célébration de la Confirmation au cours de l’Eucharistie
contribue à souligner l’unité des sacrements de l’initiation chrétienne.
© Catéchisme de l’Eglise Catholique
Publié sur www.portstnicolas.org avec l’aimable autorisation de l’auteur
et/ou de l’éditeur
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