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Le sacrement du pardon et de la réconciliation
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C’est l’histoire d’un petit garçon, ou d’une petite
fille de 4 ans,
qui renverse et casse le beau vase, cadeau de mariage de ses parents,
qui trônait sur la table basse du salon,
sans le vouloir, simplement en courant,
ou en le voulant, dans un geste de colère.
L’enfant se rend bien compte
que ce qu’il vient de faire va faire du mal à ses parents :
ils ne vont pas être contents ; ils vont avoir de la peine.
Il en est tout triste.
Pendant un moment, il va fuir, se cacher dans sa chambre.
Mais il n’est pas heureux. Ce qu’il a fait
le ‘’turlupine’’.
Alors, il prend son courage à deux mains,
et va voir sa maman, ou son papa,
se jette dans ses bras,
et lui dit :
’’ j’ai cassé le vase. Tu dois avoir de la peine.
Mais tu m’aimes encore, dis ?
’’
Et la maman ou le papa
de répondre :
’’ C’est vrai que j’y tenais
beaucoup, à ce vase,
et ça me fait beaucoup de peine
qu’il soit cassé.
Mais ce n’est pas parce que tu as
fait quelque chose de mal,
quelque chose qui fait mal,
que tu es mauvais.
Bien sûr, gros bêta, que je t’aime encore.
Je t’aimerai toujours.
Allez, viens que je
t’embrasse !
Mais promets-moi :
maintenant, tu ne cours plus dans
la maison !
Comme cela, tu ne casera plus de
vase. ‘’
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Cet enfant vient de se
‘’confesser’’, comme on disait dans
le temps,
Il vient de demander,
et de recevoir le pardon,
il vient de vivre la réconciliation.
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Car, dans le sacrement du pardon et de la réconciliation,
il ne s’agit pas de faire des croix sur une liste de péchés,
pour s’accuser et dire
qu’on est mauvais.
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Il s’agit tout d’abord
de reconnaître que nous avons fait du mal à quelqu’un, ou à nous-mêmes,
que nous avons cassé un ou plusieurs vases,
et que cela ne nous rend pas heureux,
en vérité.
Le péché n’est qu’un manque d’amour, sous une forme ou sous une autre,
le contraire de ce que Dieu nous demande, pour que nous soyons heureux.
Souvenez-vous :
Le plus grand commandement, c’est celui-ci :
’’tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout cœur, de toute ton âme, de
toutes tes forces,
et le second commandement, qui est semblable au premier,’’
qui en est comme le côté verso de la feuille,
’’ tu aimeras celui qui est à côté de toi
comme toi-même’’.
Pécher,
c’est ne pas aimer celle ou celui qui est à côté de moi comme moi-même,
c’est ne pas faire à autrui ce que j’aimerais bien qu’on me fasse à
moi :
J’aimerais bien qu’on
me sourie ;
et je ne souris pas aux autres.
J’aime bien manger tous les jours, et ne pas avoir faim, ou soif ;
et je n’apporte pas ma
participation aux organisations
(Restaus du Cœur, Secours
Catholique, …)
qui permettent à ceux qui ont faim
d’avoir un minimum à manger.
J’aime bien …
et je ne …
A vous de remplacer les pointillés.
Vous venez de faire ce que l’on
appelle un ‘’examen de conscience’’
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Il s’agit ensuite de se
jeter dans le bras de Dieu,
comme l’enfant de l’histoire s’est jeté dans les bras de sa mère,
et de Lui demander : ‘’ tu m’aimes encore ? ‘’
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Il s’agit enfin
d’accepter de s’entendre dire :
’’ C’est vrai que tu as fait du mal.
Mais ce n’est pas parce que tu as
fait quelque chose de mal,
quelque chose qui fait mal,
que tu es mauvais.
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Bien sûr, gros bêta, que je t’aime encore.
Je t’aimerai toujours.
Allez, viens que je
t’embrasse !
Mais promets-moi :
maintenant, va, et ne pèche plus
! ‘’
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Pour vivre le pardon et la réconciliation,
l’Eglise propose plusieurs voies :
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D’abord vivre, sincèrement, en
vérité, le rite de préparation pénitentielle
proposé au début de chaque célébration eucharistique (de chaque messe) :
‘’ Que Dieu tout-puissant nous
fasse miséricorde,
qu’il nous pardonne nos péchés,
et nous conduise à la vie
éternelle.’’
ou
’’ Seigneur, prends pitié de
nous ! ‘’
( ce qui veut
dire :
Seigneur, regarde-nous, et enveloppe-nous de ta miséricorde.
Tu nous aimes encore, hein ?)
ou
Je confesse à Dieu
tout-puissant, je reconnais devant mes frères
que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission ;
oui, j’ai vraiment péché.
C’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints,
et vous aussi, mes frères,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
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Ensuite participer aux célébrations communautaires
proposées
- l’une au temps de la Toussaint, ou de l’Avent
- l’autre pendant le Carême.
‘’Il pourra assurément s’agir
d’un pardon réel,
source de grâce et paix pour qui le
vivra en vérité,
à savoir dans le désir de s’ouvrir
davantage à la grâce de Dieu,
dans la reconnaissance et le regret
de son péché, dans le souci du frère.
(Il est précisément rappelé que,
traditionnellement,
tout pardon n’est pas nécessairement
sacramentel dans l’Eglise) ‘’
(Joseph DORE, archevêque de
Strasbourg,
Orientations pour la pastorale du Sacrement de la Réconciliation,
dans l’Eglise en Alsace – La vie diocésaine, février 2004, page 11)
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Enfin, accepter ‘’ la
possibilité offerte à ceux qui le désirent
d’une rencontre avec un prêtre,
d’un aveu personnel
et d’un accueil personnel du pardon de Dieu (d’une absolution individuelle),
soit au cours de la célébration pénitentielle elle-même,
comme la tradition en existe dans notre diocèse,
soit ultérieurement.
Cela vaut en premier pour les
péchés graves
qui ont blessé le prochain, l’Eglise et Dieu,
et pour lesquels chacun ne peut être seul juge de la réparation à effectuer,
surtout quand le tort fait est irréparable. ‘’
(Joseph DORE, archevêque
de Strasbourg,
Orientations pour la pastorale du Sacrement de la Réconciliation,
dans l’Eglise en Alsace – La vie diocésaine, février 2004, page 12)
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Lu
sur croire.com avec
Panorama :
Des conseils pratiques pour
vivre la réconciliation

Se
confesser, ça se prépare !
Voici quelques pistes qui vous
aideront à éprouver la joie du pardon.
Depuis Vatican II, le rituel de réconciliation retrouve ce qu'il était
aux
premiers siècles de l'ère chrétienne :
un cheminement en plusieurs étapes.
« Respecter les délais nécessaires pour que mûrisse la décision
personnelle :
le moment où l'on écoute la Parole de
Dieu, invitant à la conversion,
et le moment où l'on demande le signe sacramentel du pardon
ne se suivent pas toujours
immédiatement »,
précise le Concile Vatican II.
Voici quelques suggestions et gestes
possibles :
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La réconciliation, un sacrement qui
se prépare
Avant d'aller voir le
prêtre,
n'hésitez pas à choisir un texte de la Bible (voir Textes à méditer)
pour prendre le temps d'écouter la Parole de Dieu.
Ce moment de préparation peut être également un temps pour vous inciter
à relire votre vie spirituelle, familiale, professionnelle et sociale.
Y a-il des questions à se poser ?
Oui, mais n'ayez pas une liste trop formelle,
à laquelle vous vous raccrocheriez alors que l'essentiel ne sera pas abordé.
Mettez-vous sous le regard de Dieu avec simplicité
et faites le tour de vos dernières décisions, de vos rencontres,
de vos combats intérieurs...
Qu'aurait fait Jésus à ma place ?
Voila la bonne question !
Pour
plus de conseils, cliquez ici et lisez le cardinal Martini: c'est
lumineux!
Autrefois, on appelait cela faire "son examen de conscience".
A ce sujet, une exhortation
apostolique de Jean-Paul II de 1984
précise qu’il s’agit : « non d’une introspection angoissée,
mais d’une confrontation sereine avec la loi morale intérieure
et les normes évangéliques de l’Eglise ».
Il convient ainsi au baptisé de ne pas s’en référer à sa seule conscience
(celle-ci peut-être « tordue »),
mais également au modèle de vie incarné en Jésus-Christ.
C’est la confrontation à cette figure qui, précisément,
confère la dimension de péché à un acte, une pensée,
et différencie ceux-ci de la faute.
La faute ne naît en effet que de la confrontation à la simple loi morale.
Le péché n’existe que dès lors que l’on se place sous le regard de Dieu,
sous son regard d’amour
.(Pour
voir la différence entre faute et péché, cliquez ici)
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La célébration individuelle du sacrement
Si vous ne connaissez pas le prêtre que vous
rencontrez,
présentez-vous brièvement (vie professionnelle, spirituelle, personnelle).
N'hésitez pas à lui dire
que cela fait longtemps que vous ne vous êtes pas confessé, si c'est le cas.
Présentation faite,
vous pouvez dire « bénissez-moi, mon père parce que j'ai péché »
et faire le signe de croix.
Mais cela n' a rien d'obligatoire.
Si vous êtes très anxieux et intimidé, asseyez-vous simplement.
Si vous avez choisi un texte,
soumettez-le au prêtre et expliquez-lui les raisons de votre choix.
Pour commencer votre confession,
remerciez Dieu pour tout ce qu'il a
fait dans votre vie.
Ensuite, vous reconnaissez vos péchés,
c'est-à-dire ce qui nous éloigne de
Lui.
Il ne s'agit pas, bien évidemment, de raconter toute votre vie au
prêtre.
Vous n'êtes pas sur le divan du thérapeute !
Il suffit de parler de deux ou trois choses essentielles que vous regrettez.
Cette démarche doit être sincère, vraie et essentielle.
Cela s'appelle la contrition.
Le prêtre peut vous éclairer pour changer ce qui ne va pas
et rencontrer Dieu, les autres en
vérité,
fidèle à ce que vous êtes profondément.
Il vous propose un geste de conversion et de pénitence.
C'est vous permettre de sortir du péché
et renouveler votre vie en tant que
chrétien.
Ensemble, vous pourrez dire une prière commune,
en général, celle du Notre Père.
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La joie du pardon
Enfin,
à celui, pécheur, qui manifeste sa conversion au prêtre, ministre de
l'Eglise,
le Seigneur accorde son pardon par le signe de l'absolution.
Le sacrement de pénitence et de réconciliation
trouve ainsi tout son
accomplissement.
Le prêtre dit :
« Que Dieu notre Père vous
montre sa miséricorde ;
par la mort et la résurrection de
son Fils, il a réconcilié le monde
avec lui
et il a envoyé l'Esprit Saint pour la rémission des péchés ;
par le ministère de l'Eglise, qu'il vous donne le pardon et la paix.
Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,
je
vous pardonne tout
vos péchés. »
Cette parole crée ainsi une relation nouvelle
entre Dieu et celui qui reçoit le
pardon.
Vous êtes invité(e) à répondre : « Amen »,
c’est-à-dire : « Qu’il en soit ainsi ! »
Le prêtre peut terminer par « Allez dans la paix et dans la joie du Christ ».
et vous pourrez répondre : « Béni soit Dieu maintenant et toujours ».
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D'autres formes
de réconciliation existent
Elles dépendent de la situation
personnelle de chaque chrétien
et des différents rassemblements de l'Eglise.
Elles expriment de manière équivalente et complémentaire une même
réalité :
la volonté de se réconcilier avec Dieu.
La
célébration communautaire avec confession et absolution individuelle
Plusieurs pénitents se réunissent
pour obtenir le sacrement de réconciliation.
Ils écoutent ensemble la Parole de Dieu qui les invite à se convertir.
Ils s'aident mutuellement par la prière.
Après la confession et l'absolution,
ils remercient ensemble le Seigneur.
La
célébration communautaire avec confession et absolution collective
Dans des situations exceptionnelles
(danger de mort, pas assez de prêtres...),
l'Eglise autorise de donner le
sacrement de réconciliation
à une collectivité de
croyants.
En cas de faute grave, le pénitent devra, bien sûr,
se confesser ultérieurement à un
prêtre.
La célébration pénitentielle
non-sacramentelle
C'est une célébration qui ne comporte
pas
le signe de sacrement de
réconciliation.
Après la méditation de la Parole de Dieu,
chacun exprime sa faute et son
souhait de conversion.
Mais il n'y a ni aveu individuel ni
absolution.
Elle permet aux croyants, à l'instar des divorcés,
de participer et de partager une
démarche communautaire de l'Eglise.
C'est aussi une démarche pour initier le cheminement des enfants.
Une étape pour qui souhaite recevoir le sacrement.
Cette célébration peut être organisée par un prêtre, un diacre, un catéchiste
ou une autre personne de la
communauté chrétienne.
Le rite pénitentiel au début de
la messe
Au début de chaque
eucharistie,
il y a aussi un rite pénitentiel propice à la demande de réconciliation.
C'est au moment de la confession commune (voir Je confesse à Dieu).
Ensuite, le prêtre invoque le pardon de Dieu en disant :
« Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde ;
qu'il nous pardonne nos péchés et
nous conduise à la vie éternelle. »
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